Étirer le psoas, muscle de l'âme


Peu connu du grand public, le muscle psoas joue pourtant un rôle énergétique clé. C'est grâce à lui que nous pouvons nous tenir droits. Surnommé « muscle de l'âme » dans la tradition ayurvédique, il subit d'importantes contraintes physiques, mais est aussi le réceptacle de nombreux chocs émotionnels. Plusieurs exercices d'étirement traditionnels permettent de s'en libérer, pour un mieux-être physique et mental.

Faites l'essai. Demandez autour de vous si quelqu'un connaît le muscle psoas et vous constaterez qu'il est sacrément méconnu du grand public. Et pourtant, on ne connaît que lui. Car quand le psoas n'a d'autre choix que de se manifester, il fait généralement payer cher son anonymat en nous clouant au lit.

Ce muscle est en effet responsable de redoutables lombalgies et autres cruralgies. Au fil des années, le manque d'étirement du psoas peut finir par vous contraindre à marcher en ayant une posture voûtée.Des contraintes physiques inouïes.Le psoas est une véritable clé de voûte. Il est en effet le muscle qui nous permet de nous «tenir droits», mais aussi le «muscle de l'âme», nous allons y venir.

Partant des hanches, le psoas s'attache profondément aux cinq dernières vertèbres lombaires et à la dernière vertèbre thoracique, située sous le diaphragme. C'est dire la taille de ce muscle et l'importance qu'il peut revêtir, aussi bien fonctionnellement (ajoutons qu'il est le seul muscle qui relie les jambes, par le fémur, à la colonne vertébrale) qu'énergétiquement (en se situant sous le diaphragme) Il relie le souffle et les jambes, la droiture du corps et-nos états émotionnels. Il est le miroir de notre être énergétique et le reflet de nos émotions en souffrance.


Il absorbe des charges et des contraintes inouïes sans malheureusement pouvoir compter sur nous, et notre sédentarité, et nos mauvaises postures, pour souffler. Mais il encaisse aussi des chocs émotionnels et énergétiques.


  • Muscle de l'âme ou muscle poubelle?

Car si en Occident, on qualifie le muscle psoas de muscle «poubelle», en médecine ayurvédique, le psoas est surnommé « le muscle de l'âme ». Paradoxalement,c'est exactement pour les mêmes raisons que ces sobriquets quelque peu éloignés s'accolent au psoas. C'est le muscle où se logent la peur, l'anxiété, et, pour les Occidentaux, du fait qu'il est innervé et proche de l'artère fémorale, les toxines.

On suppose que le fardeau que ce muscle doit supporter s'explique par sa liaison directe avec le tronc reptilien. Et il ne se contente pas de soutenir le corps en rendant possible la station debout : le psoas soutient aussi l'homme dans ses pas dans la vie. À son image, il est tiraillé entre la fuite ou le combat, soumis à un état de stress permanent et situé aux premières loges pour absorber les traumatismes du passé et les contraintes du présent.

  • Détox émotionnelle


En Occident, il existe des exercices dédiés au psoas-iliaque. Mais ce qui nous intéresse ici, c'est de soulager le muscle de l'âme par des techniques énergétiques ancestrales. En Inde, on accorde depuis des millénaires une importance toute particulière à la zone du bassin en général et à ce muscle en particulier. Il existe ainsi plus d'une dizaine de postures destinées à ouvrir le bassin, pour procéder à une véritable détox émotionnelle via l'étirement du psoas (...).

Erwann Kersaintgilly , Alternative Santé juin 2017 n°47