RESPIRATION

APPRENEZ A RESTER EN BONNE SANTE


Vous avez des soucis de santé ou bien vous souhaitez simplement entretenir votre forme et prévenir les pathologies ? Pratiquez régulièrement des exercices de respiration abdominale. Une thérapie simple, efficace et gratuite qui redynamise en profondeur le corps et l'esprit.

Parmi les fonctions qui dépendent de l'extérieur de l'organisme, la respiration est la seule qui peut être interrompue seulement quelques minutes. Nous pouvons rester des semaines sans manger, des journées sans boire, quelques jours sans dormir, mais nous ne pouvons demeurer que quelques minutes sans respirer.
Ceci démontre bien l'importance de la respiration. Elle est le souffle de la vie. Elle commence à la naissance dans notre monde par une première inspiration pour se terminer à la mort par une dernière expiration. Comme dit l'expression, nous rendons alors notre «dernier souffle».

Le souffle, c'est quoi?

Le souffle prend sa source dans notre système nerveux. La respiration se fait à la fois de façon consciente et inconsciente. C'est sans doute pour cela que l'on a tendance à oublier son importance. Mais on peut l'améliorer, la gérer au mieux et obtenir ainsi une meilleure qualité de vie, une sensation palpable de mieux-être. On peut aussi prévenir de nombreux troubles de santé. L'oxygène est au cœur des processus vitaux. Les conséquences de l'hypoxie (sous-oxygénation) sont multiples: altération du métabolisme par le ralentissement de la production d'énergie dans la cellule; réactions biochimiques d'assimilation des nutriments incomplètes; déchets qui, en s'accumulant, intoxiquent progressivement l'organisme.

Au niveau physiologique, le premier rôle de l'oxygène est de donner de l'énergie à l'organisme. Bien respirer va au départ nourrir les milliards de cellules qui nous font vivre. Ces milliards de cellules stimuleront à leur tour l'oxygénation du sang, les différents organes du système digestif, les centres nerveux, et par là les glandes endocrines.

L'hémoglobine, qui contient du fer, fixe l'oxygène. On veillera à consommer des aliments qui en contiennent, comme les betteraves, les cerises noires, les légumes verts, les fruits secs (abricots, figues...), les oléagineux (amandes, noisettes...), les légumineuses (lentilles, haricots...), et les viandes rouges, le foie, les fruits de mer, selon sa culture et ses convictions. La spiruline, une algue d'eau douce qui contient de la chlorophylle, est elle aussi riche en fer. Attention cependant à sa puissance. En accélérant l'activité du métabolisme, son «coup de fouet » est tel qu'il peut gêner le sommeil. On ne prendra pas de spiruline dans l'après-midi si l'on a un sommeil fragile.

Un mental clair


(...)Au niveau intellectuel, respirer correctement a pour conséquence d'optimiser la concentration et le contrôle de ses pensées, de ses prises de décision, de la compréhension et de la clairvoyance dans des situations délicates.

Au niveau mental et psychologique, notre volonté et notre confiance sont idéales si nous respirons correctement. Nous contrôlons plus facilement nos émotions si nous avons un mental clair, bien oxygéné. En conséquence, nous sommes alors mieux à même d'acquérir la fameuse «maîtrise de soi». Nous sommes positifs et sereins, et c'est l'image que nous renvoyons aux autres par notre attitude extérieure. Les troubles tels que la dépression ou l'asthénie peuvent être atténués par une bonne oxygénation du cerveau. Celui-ci est très souvent sous-oxygéné.

L'oxygène est essentiel pour épurer les toxines et les toxiques présents à l'intérieur et l'extérieur de notre corps. Donnons une grande importance à l'aération de nos lieux de vie: maison, bureau, atelier, véhicule. Et puis prenons l'air, propre si possible.

La respiration thoracique se fait par le haut du corps, lorsque nous inspirons et expirons en élevant et abaissant les côtes. L'air inspiré et expiré lors de la respiration thoracique stimule principalement les poumons.

La respiration abdominale se fait lorsque nous détendons notre abdomen, gonflant ainsi le ventre et le contractant à l'expiration. Les nourrissons ont une respiration abdominale.

Cette respiration par le ventre est plus profonde. Elle stimule non seulement les poumons, mais aussi tous les organes situés dans l'abdomen. Complétée par la respiration thoracique, elle permet d'apporter à nos cellules le supplément de revitalisation et d'évacuation des toxines dont elles ont besoin. N'oublions pas que le cerveau et le ventre sont intimement liés.

Encore faut-il savoir respirer?


Mais, me direz-vous, nous savons bien respirer, faute de quoi nous serions tous morts! Curieusement, en réalité, peu d'entre nous savent vraiment respirer. En tout cas, nous pouvons tous améliorer notre respiration. Combien d'entre vous connaissent la sensation de la «pleine inspiration»? Quand l'inspiration est maximale, L'air pénètre au plus profond de nos poumons, et on peut même ressentir son intensité au-delà des poumons. La pleine inspiration se rapproche des bâillements, qui se déclenchent justement lorsque le corps est en manque d'oxygène. Le principal organe de la respiration après les poumons est le diaphragme. Un muscle plat, large, arrondi qui dresse une frontière entre la cage thoracique et l'abdomen. Le diaphragme est un piston de pompe infatigable. Lorsqu'il se contracte, il contribue à L'inspiration, au même titre que les muscles intercostaux. L'expiration est en grande partie passive, du fait de la rétractation élastique des poumons lors du relâchement du diaphragme. Les poumons reposant sur le diaphragme, ils sont ainsi directement liés à l'activité de ce muscle.

Estime et persévérance

Voici un petit exercice à répéter pour se sentir connecté à l'énergie subtile qu'est l'éther. Le corps ainsi redressé sera plus apte à une bonne respiration:

Debout, redressez votre corps, tirez-le consciemment vers le haut, visualisez son aplomb. On se voit alors bien droit, la colonne étirée, la tête dans le prolongement direct de la verticale. L'autosuggestion est très puissante. On ressent un relâchement des tensions, des mauvaises positions et l'on sent vraiment, physiquement, le corps se dresser, se mettre en position adéquate avec la verticalité.

L'être humain est fait pour se tenir droit. Un jour on travaillera sur le dos, un autre jour sur les épaules à redresser, sur le bassin, mais aussi sur les jambes. Si l'on adopte régulièrement de telles attitudes, on se redressera, subtilement. Ainsi, l'oxygène et toute sa vitalité circuleront librement et pleinement dans notre corps.

Stimuler le diaphragme

Tenez-vous debout, penché en avant, mains sur les genoux. Première étape: expirez. Chassez l'air depuis le fond de vos entrailles en rentrant le ventre le plus possible. Observez en conscience les différentes étapes de cette expiration. Visualisez votre diaphragme au-dessus du ventre, juste sous les côtes. Il se trouve détendu. Sentez ce vide d'air et l'appel pressant à se remplir à nouveau.

Deuxième étape: prenez lentement une bonne bouffée d'air et ressentez le diaphragme qui se tend. L'air emplit à nouveau l'abdomen. Lorsqu'il est au maximum de ses capacités, il nous reste encore le thorax à alimenter. Prenez donc encore un peu d'air pour le haut, ça rentre, vous serez surpris! Gardez cet air quelques secondes en vous, imaginez-le qui pénètre les tissus, il va jusqu'aux plus petites cellules des extrémités.

Expirez à nouveau, lentement et consciemment, jusqu'à la « réserve » qui reste au fond de l'abdomen, en comprimant une seule fois le ventre énergiquement pour chasser tout ce qui reste. Restez quelques secondes sans air du tout, observez une fois encore votre ressenti, et recommencez cette «gymnastique» des poumons et du ventre, pas trop longtemps tout de même, car vous risquez de passer en hyperventilation.

Cet exercice permet une belle stimulation de nos cellules à l'inspiration et une détoxination à l'expiration. Vous pouvez faire la même chose allongé, vous aurez les mêmes résultats. Avec plus de pratique, vous serez capable de renouveler l'exercice partout, dans des positions différentes et sans même y penser, c'est le but!

Effets garantis

Les résultats de cette respiration complète auront un effet sur l'intellect et le psychisme, car le cerveau manque souvent cruellement d'oxygène. Effets garantis sur le sang, et donc sur tous nos organes, cellules, nerfs, muscles.
(...)
Il existe bien sûr d'autres exercices à faire pour améliorer ou développer votre respiration. La pratique du yoga, la relaxation, la natation, la marche, le cyclisme, etc.

Je vous propose un autre petit exercice. Dans le jardin, sur la terrasse, devant la fenêtre ouverte, là où vous pourrez respirer l'air le plus pur, inspirez et expirez très vite comme un chien qui halète, par le nez, par la bouche ou en alternant, comme vous préférez, aussi profondément que possible, pendant une minute environ, jusqu'à essoufflement.

Cet exercice vous rendra rapidement votre tonus et remettra en forme les personnes les plus fatiguées en saturant leur sang d'oxygène. Attention tout de même: si la tête vous tourne, arrêtez-vous et recommencez une minute plus tard ou remettez la séance à plus tard. Il existe aussi différents exercices qui consistent à respirer et expirer en se bouchant une narine, puis l'autre. Ceux-ci méritent une démonstration proprement dite et vous pourrez ensuite les pratiquer chez vous. La respiration alternée est reconnue pour sa capacité à stimuler le système nerveux autonome.

Si la qualité de l'air n'est pas bonne là où vous êtes, vous pouvez pulvériser des huiles essentielles dans la pièce ou utiliser un diffuseur avant de faire ces exercices. Rappelez-vous cependant que toutes les essences n'ont pas les mêmes propriétés. Certaines seront nocives à l'inhalation; d'autres auront même des effets contraires à ceux désirés. (...)
Une petite astuce: l'huile essentielle qui vous conviendra sera celle dont le parfum vous séduira le plus. En écoutant vos sens, vous créerez une affinité supplémentaire quant au but de sa diffusion.

Atténuer le stress

Il arrive que notre respiration s'interrompe quand nous éprouvons une émotion violente, une frayeur: «J'en ai eu le souffle coupé!», disons-nous alors. Ce phénomène illustre l'influence des facteurs psychologiques sur le centre de la respiration. Les émotions et le stress peuvent ainsi stimuler ou couper la respiration. En milieu médical aussi, la respiration d'un patient donnera des informations, tant sur son état physique que sur sa psyché. Une respiration rapide peut être signe de stress, d'angoisse, de douleur. Le personnel médical se doit de tenir compte de ces indices en réagissant de manière adaptée.

Pour calmer le patient, une bonne stratégie consiste à l'aider à ralentir sa respiration. Il existe des techniques de massage ayant pour effet de calmer ou de stimuler la respiration. Il peut s'agir par exemple de frictions circulaires dans le dos, calées sur le rythme de la respiration, puis plus lentes (pour calmer). Des techniques thérapeutiques avec la sophrologie, la relaxation, le yoga, la méditation, l'hypnose. (...)

Pour une belle peau

Quand nous entendons respiration, nous pensons poumons, mais n'oublions pas la peau! Logées à la base de chaque poil, les glandes sébacées éliminent corps gras et matières protéiques; la sueur permet quant à elle d'éliminer, entre autres, le chlorure de sodium et les phosphates. Bref, la peau respire et expire. Elle draine les déchets, participe à l'assimilation des vitamines et des minéraux, à la sécrétion des hormones. Elle nous protège: n'oublions pas qu'elle est la dernière enveloppe solide qui sépare notre corps interne des corps externes tels que l'air, l'eau, les matériaux, le soleil.

Faisons respirer notre peau en allant le plus possible à l'air libre, au soleil (avec mesure), au vent, à l'eau aussi pour la nettoyer, l'hydrater. On la frictionnera avec des huiles végétales et des huiles essentielles, on prendra de bons bains chauds ou froids dans la mer. On appliquera des masques. À ce sujet, le thermalisme a fait ses preuves depuis des temps presque immémoriaux. Prendre soin de notre peau, c'est la faire respirer. Mieux elle se portera, mieux nous nous porterons!

Geneviève Élisabeth Jarry

n°44 0 mars 2017 Alternative Santé